Conversations pour repenser le principe de subsidiarité

La troisième Conversation Positive, cette initiative qui a répondu à l'invitation du Président Sekkal à réfléchir, parler et écrire sur la gouvernance post-Covid-19, a été une affirmation en faveur de la subsidiarité, de croire en l'Union européenne et de travailler sur des politiques horizontales entre régions. Le 21 janvier 2021, Ann-Sofi Backgren, vice-présidente de l'Association des régions frontalières européennes (ARFE) s'est entretenue avec Jean-Luc Vanraes, vice-président de l'Assemblée des régions d'Europe (ARE) sur l'avenir des régions. Si les précédents entretiens avaient eu lieu en France, au Maroc et en Afrique, c'est avec une représentante de la région d'Ostrobotnie en Finlande et un autre de la région de Bruxelles-Capitale en Belgique que l'expérience s'est ouvert à l'Europe du Nord.

La vice-présidente de l'ARFE a déclaré d'emblée que la crise COVID-19 nous oblige à repenser un nouveau type de politique, dans lequel les régions sont fondamentales. “Nous vivons une époque nouvelle”, a-t-elle déclaré, “et elle exige une gouvernance sur de nouvelles bases”. Venant d'une région transfrontalière, Ann-Sofi Backgren a fait valoir que, pour faire face à des risques tels que cette pandémie, les régions doivent promouvoir des politiques horizontales entre elles. Jean-Luc Vanraes, vice-président de l'AER, a reconnu l'importance de la coopération entre les régions frontalières. Il a encouragé l'ORU Fogar et toutes les organisations régionales à poursuivre le débat sur le principe de subsidiarité, c'est-à-dire le principe selon lequel un niveau de gouvernement supérieur ne doit pas assumer des compétences qu'un niveau de gouvernement inférieur est capable d'exercer. Ainsi, au vu des besoins que la crise a fait apparaître, il s'est prononcé en faveur d'un transfert accru de certaines compétences aux régions. Ces derniers mois, nous avons constaté, explique-t-il, que certaines compétences ne sont pas réparties de manière adéquate.

Jean-Luc Vanraes n'était pas seulement favorable à la délégation de plus de pouvoirs aux régions. Il s'est également prononcé en faveur de leur transfert vers l'Union européenne “lorsque cela est nécessaire et possible”. La vice-présidente de l'ARFE a convenu que la pandémie a en même temps signalé la nécessité de renforcer à la fois le “plus local et le plus mondial”. Selon la vice-présidente, La COVID-19 a changé les valeurs des gens. Nous devons nous développer de manière plus durable. Et pour cela, nous avons besoin de régions fortes, mais, bien sûr, nous avons aussi besoin d'une organisation transnationale plus forte pour aborder les grands problèmes. 

Les deux orateurs ont également convenu que toute cette réflexion signifiait à terme “de repenser la démocratie”. Pour Ann-Sofi Backgren et Jean-Luc Vanraes, il est nécessaire de renforcer le discours sur les libertés en impliquant les citoyens. Ils ont souligné l'importance de la participation des citoyens, des réseaux sociaux et la nécessité de trouver de nouveaux outils pour garantir le respect des droits fondamentaux. Enfin, ils ont souligné l'importance pour les régions de travailler en réseau afin d'apprendre davantage les unes des autres et de se développer. 

 

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