Le président Maïga intervient lors de la consultation de l’ONU sur les personnes déplacées internes

Le 5 juin dernier, le président de l’Association des Régions du Mali et président du Conseil régional de Mopti, Abdoulaye Maïga, est intervenu lors de la consultation organisée par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits humains des personnes déplacées internes (PDI), en représentation d’ORU Fogar. La session, coorganisée par la Taskforce mondiale des gouvernements locaux et régionaux (GTF), portait sur les contributions des gouvernements infranationaux face à la crise humanitaire croissante des déplacements forcés.

Dans son intervention, le président Maïga a souligné que l’État malien, avec le soutien du système des Nations Unies et d’autres acteurs humanitaires, apporte déjà une assistance aux personnes déplacées. Selon les données officielles, le pays compte actuellement plus de 14 000 PDI.

Cependant, Maïga a tenu à rappeler avec force que les régions et les collectivités territoriales sont des acteurs clés dans cette réponse. « Les autorités régionales sont en première ligne. Elles connaissent le terrain, les communautés et leurs besoins. Leur rôle doit être reconnu et renforcé », a-t-il déclaré. Il a illustré cela par l’implication des régions dans la fourniture de services de base, en partenariat avec des ONG et des agences internationales, malgré des capacités limitées.

Il a identifié les principaux défis : l’accès à l’éducation, la disponibilité de l’eau potable, le manque d’infrastructures, l’impact économique du déplacement et la difficulté d’intégration des PDI, notamment dans des contextes de fragilité sociale. Il a indiqué que des améliorations urgentes sont nécessaires dans des domaines tels que la réconciliation, la sécurité alimentaire, la gouvernance territoriale et la coordination effective entre les services humanitaires et les gouvernements régionaux et locaux.

Maïga a également mis en avant des initiatives de coopération internationale, comme les programmes soutenus par la coopération suisse, ainsi que les mécanismes de financement mis en place par les ONG. Il a toutefois insisté sur le fait que « sur le terrain, les capacités existent, mais il manque une véritable articulation et un appui pour les transformer en réponses efficaces. Les régions ne peuvent plus rester des actrices périphériques face à cette crise ».

La participation du président Maïga réaffirme l’engagement d’ORU Fogar en faveur de la promotion du rôle des gouvernements intermédiaires dans les forums internationaux, notamment en matière de protection des droits humains et de réponse aux crises humanitaires à partir du territoire.

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