Le président d’ORU Fogar, Rachid El Abdi, a participé à la session inaugurale de la Conférence sur les Océans, intitulée «Réaffirmer le rôle des autorités régionales dans la préservation des océans», qui s’est tenue le 11 juin dans la ville française de Nice. L’événement était organisé par la Région Sud (Provence-Alpes-Côte d’Azur). L’inauguration a également compté avec l’intervention du président de cette région hôte, Renaud Muselier.
Cette conférence constituait une initiative visant à affirmer le rôle des régions et à garantir que leur voix soit entendue dans le cadre de la Troisième Conférence des Nations Unies sur les Océans, organisée dans la même ville. L’objectif était de souligner le rôle des autorités régionales dans la protection des océans.
Dans son intervention, le président d’ORU Fogar a souligné l’engagement de l’Organisation des Régions Unies envers l’Agenda 2030 et les Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier l’ODD 6 (eau propre et assainissement) et l’ODD 14 (vie aquatique). Il a rappelé que les régions ont un rôle essentiel à jouer dans la protection des écosystèmes marins et côtiers, dans la gestion durable de l’eau et dans la promotion de politiques publiques environnementales efficaces.
«Le changement climatique ne connaît pas de frontières. Nos réponses non plus», a déclaré El Abdi, en soulignant que les régions sont des acteurs de proximité dotés d’une capacité d’action directe, d’innovation et de coopération. ORU Fogar promeut une gouvernance multiniveau qui reconnaît le rôle des gouvernements intermédiaires dans la protection des océans et du cycle de l’eau, et soutient les régions à travers des formations techniques, des forums internationaux et la diffusion de bonnes pratiques.
À titre d’exemple concret de cet engagement territorial, El Abdi a présenté les initiatives environnementales mises en œuvre dans la région marocaine qu’il préside également, Rabat-Salé-Kénitra. Celles-ci incluent le traitement des eaux usées, la protection contre les inondations, la réutilisation des eaux traitées, le renforcement des falaises côtières ainsi que des projets stratégiques d’interconnexion hydraulique et de dessalement. Il a notamment mis en avant la « route de l’eau », un système de transfert interbassins essentiel pour la sécurité hydrique du centre du pays. «La protection des océans commence sur la terre ferme — a-t-il conclu —. Depuis les régions, avec des politiques d’assainissement, d’éducation environnementale et de coopération solidaire, nous pouvons impulser un véritable changement global.»
Dans le cadre de la conférence, Leonardo Orlando, préfet de Manabí (Équateur), est également intervenu en tant que représentant latino-américain, grâce au travail remarquable réalisé par sa province en matière de protection des écosystèmes marins et côtiers. Au cours de son intervention, Orlando a présenté les progrès réalisés à Manabí en matière de gestion intégrée de l’eau, de conservation des mangroves et de lutte contre la pollution marine. Il a indiqué que son gouvernement met en œuvre des politiques publiques alignées sur les Objectifs de Développement Durable, en particulier ceux liés à la vie aquatique et à l’eau propre et à l’assainissement. Il a aussi souligné la nécessité de donner une voix aux régions et aux provinces dans les espaces de gouvernance mondiale, en défendant le rôle stratégique du niveau intermédiaire de gouvernement pour une transformation durable depuis les territoires.